Eugène Napoléon VEBER maire de Saint-Leu

le 02 Novembre 2015

Eugène Napoléon Veber fut maire de Saint-Leu-Taverny de 1888 à 1892.
Il était né le 21 mars 1832 à Sens dans l’Yonne. Après un début comme copiste chez un notaire de Pontoise, il part à l’aventure à Paris contre la volonté de son père. Il réussit à se faire embaucher à la « Compagnie des Indes » qui est un temple de la dentelle à la main. En regardant les dessinateurs il apprend le métier et parvient à devenir premier dessinateur de la société. Ce qui lui permet de s’installer au 106 rue de Richelieu, à côté de son travail. Il se marie alors avec Léontine Rosalie Jaulin, à Versailles, le 18 septembre 1858. Ils auront trois enfants, Marie (1861,1909), Jean (1864,1928) et Pierre (1869, 1942), nés à Paris.
Il achète à Saint-Leu, en 1872, en haut de la rue du Château, une belle propriété, le Château des Bruyères, moyennant un prix de 64000 F. C’est là que Jean Veber rencontrera son épouse Juliette, dont le père Jules Alexis Armengault était propriétaire de la propriété voisine la Chataigneraie.
Pour le mariage de Stéphanie de Belgique avec l’Archiduc Rodolphe, en 1880, un concours international est lancé par la ville de Bruxelles pour offrir le voile de la mariée, chaque dessinateur peut envoyer trois dessins. Eugène Napoléon Veber remporte les trois premières places. Son succès est énorme, il travaille pour pratiquement tous les fabricants de dentelles.
A Saint-Leu-Taverny il se lance dans la politique, il est élu conseiller municipal au deuxième tour. Le maire est Emile Bonnet. C’est à cette époque que commence l’acquisition de la propriété Olry, actuelle mairie. Eugène Veber était opposé à cette acquisition, il distribuait ses comptes rendus à la population, ce qui lui valut un blâme. Il est réélu en 1884 au deuxième tour, c’est Emile Bonnet qui est élu maire. En 1888, il est réélu au deuxième tour, mais c’est lui qui devient maire. S’en suivent de nombreuses démarches et contestations sur l’acquisition du Château Olry, jusqu’à un arrêté de la Présidence de la République imposant l’acquisition. Aux élections de 1892 il n’est pas réélu, c’est Emile Aimond qui devient maire.
En 1898, il revend la propriété des Bruyères et achète en bas de la rue du Château la propriété le Carillon, n° 11 qui est plus facilement accessible. Ses fils revendront cette propriété en 1920, à la paroisse de Saint-Leu-la-Forêt, elle deviendra l’école paroissiale Saint-Joseph.
Eugène Napoléon Veber décède à Saint-Leu le 11 octobre 1906, dans cette propriété.

Par Michel COMBY